Paroles et musique : Olivier Arnoux
Chant : Jackard – Pauline Arnoux
Orchestrations : Denis Rionnet
Une échappée dans la forêt Intimité, sentier discret Me souvenir des sensations Balades, famille, fraîcheur d’été Je veux aller au fond des bois Rencontrer un p’tit bout de moi Celui qui saura défier Les créatures, les farfadets Depuis longtemps je me prépare À l’indépendance de mes années À mon âge on est assez grand Pour se promener dans le noir Je n’ai pas peur Il n’est pas tard Regarder l’heure Ne pas être en retard Au bout du jour je me trouve Au beau milieu de cette forêt À cet endroit je découvre Un petit bouquet de vieux chênes Je m’en approche un peu fantoche À la clarté d’une fin de jour Entre les branches, c’est étrange Une lueur incandescente Ce petit éclat disparaît Dès que j’ai passé le bosquet Me fixant de son œil bien noir Une silhouette me dévisage Hier encore, elle n’était pas là Cette bâtisse au fond des bois – Instrumental – Je dévisage cette maison À l’allure d’une grande dame Sur le devant deux yeux béants Fenêtres ouvertes, aux volets blancs Une façade un peu blafarde À la peau douce, de couleur pâle Au beau milieu une grande porte Verrouillée d’un gros cadenas On ne peut pas y pénétrer Personne ne peut s’en échapper Que se passe-t-il à l’intérieur On entendrait battre son cœur Mais qui est-elle ? Réalité ? Elle m’appelle, je voudrais y entrer – Instrumental – Et la nuit tombe autour de moi Me laissant seul avec cette ombre Qui me domine de son toit Aussi pointu qu’un éperon Mon pouls accélère bruyamment Je sens l’angoisse me submerger Me précipite, comme un dément Sur le chemin ébouriffé Me retournant sans réfléchir J’aperçois la forme allongée Qui me regarde sans rien dire Me séduit sans désespérer De me revoir, de m’inviter À revenir la saluer Pris de panique oubliant l’âge Celui qui savait défier Les créatures, les farfadets Je me débine, dégonflé Me précipite en terre conquise À l’abri des contes de fées Je me réfugie dans ma chambre En sûreté sous mon oreiller Je me repasse les images D’une promenade insensée Me conduisant vers une cabane Se prenant pour sa majesté Me réveiller ! Je vais sortir Des canulars de mes jeunes années